L’association JNA publie son étude 2019 sur les nuisances sonores au travail

La campagne de la semaine de la santé auditive au travail  s’est déroulée entre les 14 et 18 octobre derniers. Pour l’événement, l’association Journée Nationale de l’Audition (JNA) et l’Ifop ont publié les résultats 2019, jugée « alarmant », de l’étude portant sur la santé auditive et la qualité de vie au travail. 

Prêt de 60% des actifs en France déclarent être gênés par les nuisances sonores sur leur lie de travail. Pour les Catégories Socio-professionnelles (CSP) – et les ouvriers, étant plus susceptibles d’être soumis au bruit sur leur lieu de travail, le constat monte jusqu’à 70%. Deux salariés sur trois travaillant dans une entreprise supérieure à 1000 employés déclarent être gênés par le bruit au travail. Parmi les sondés, 25% déclarent être sujets à des acouphènes dus aux nuisances sonores au travail. L’étude réalisée met en lumière plusieurs facteurs de ces nuisances sonores. d’un point de vue global, 20%  des sondés sont gênés par des bruits extérieurs aux locaux et aux matériels utilisés. Les conversations téléphoniques, ainsi que les conversations entre collègue représentent chacun 13% des nuisances sonores ressentis en entreprise. Les résultats obtenus lors de l’étude sont variables en fonction des professions exercées. L’audition d’un tiers des ouvriers est altérée par les nuisances dus au matériels utilisés, alors que 30% des travailleurs indépendants sont gênés par les bruits provenant de l’extérieur. Pour les professions et cadres supérieurs, ce sont les conversations téléphoniques et entre collègues qui représentent  plus de 30% des nuisances sonores. 

Face à toutes ces gènes, 40% des personnes interrogées affirment que les bruits ressentis engendre une perte de productivité. Pour plus d’un actif sur trois, ces nuisances sonores sont à l’origine d’incompréhension avec leurs encadrant, suscitent de agressivité dans les échanges, se traduisant par des tensions ou conflits au sein de l’équipe de travail. Face aux externalités négatives liées au bruit auxquelles font face les actifs en France, les entreprises ne prennent que peu de moyens. 61% des sondés affirment qu’aucune mesure corrective n’a été prise afin de lutter contre le bruit à leur poste. Seuls 23% des sondés ont reçu des dispositifs de protection individuelles. Ces dernières sont majoritairement proposées dans les secteurs industriels (47% des sondés en disposent) et du BTP (58%). La mise en place de travaux de renforcement de l’isolation ou de création d’espaces reste minoritaire et ne représente que 18% des solutions apportées face aux nuisances sonores. 

Pourtant, ces dernières peuvent entraîner de sérieuses conséquences, tant pour l’entreprise que pour les actifs, puisque 14% des sondés ont déjà eu recours à un arrêt de travail à la suite de nuisances sonores. 7% ont déjà quitté leur poste. Cependant, les consultations pour l’audition chez un professionnel de santé restent rares, seuls 37% des personnes déclarant être gênés par des nuisances sonores sur le lieu de travail ont réalisé un test d’audition.

Source: Audition infos